450SE W116 sur Leboncoin, vendeur peu scrupuleux

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Cette voiture était à vendre dans le Loiret, il y a encore moins d'un mois, au prix de 1.100€, j'avais été la voir et je ne l'ai finalement pas prise même si le prix de 1.100€ était correct au vu de l'état de la voiture.

Aujourd'hui, elle a changé de main et se retrouve à vendre 4.200€, entre les mains d'un vendeur malhonnête :

- la mécanique n'est pas "nickel", la dernière facture de chez Mercedes indiquait que l'auto fumait bleu et qu'au moins un cylindre (le numéro 5 de mémoire) avait un problème d'étanchéité.

- la caisse est loin d'être belle, elle a de la corrosion dans les passages de roues aux endroits habituels et elle porte également les traces d'un choc mal réparé à l'avant-gauche (l'aile a été changée ou redressée mais la joue d'aile est encore vilainement chiffonnée et la corrosion perforante s'y est nichée et a fait des dégâts importants (visible depuis le compartiment moteur).

- quant au reste, usure du siège conducteur, radio démontée et qui n'était de toute façon pas d'origine, intérieur du coffre repeint de la couleur de la voiture et non en noir mat comme à l'origine (réparation après un choc ?), petite corrosion dans les coins inférieurs du couvercle de malle, installation lavophares d'origine ... mais dépouillée de ses essuie-phares. Le premier propriétaire était honnête et avait conscience que son auto était loin d'être parfaite.

Le nouveau vendeur me semble être un escroc.

Son Français ne vaut pas mieux que sa voiture, en tous cas...........

échange possible avec une voiture diesel de 2001...
mais biensur !

A ce tarot là il peut s'en faire des copeaux métalliques et se la carrer au c.., ça lui fera du bien à ce malfaisant !

Ah! les mecs de Colombes!, dans le temps ils étaient typiques, attachants !!!
Devant la Limousine Mercedes, sa prochaine vente: Une BMW série 7 des années 90

Qu'est la banlieue devenue ? Je me souviens minot assis sur la banquette arrière de la 504 Ti paternelle de la vision fugace de l'usine Kléber-Colombes du boulevard Valmy. Pas la plus ancienne à coté du pont, celle "moderne" construite dans les années trente, bloc de béton gris, titanesque, hiératique juste posé au bord de l'A86.
Son allure toute géométrique et sa taille fascinait l'enfant reveur et contemplatif que j'étais - et que quelquepart je n'ai jamais cessé d'etre, puisque comme le dit fort justement madame Helmuth, nous autres les hommes restons dans nos tetes des petits garçons toute notre vie, il n'y a que la taille des jouets qui change - et surtout sa myriade de fenetres carrées qui perçaient la façade principale alignées impecablement comme à la parade. Chacune d'entre elles divisée elle-meme de petits carreaux de verre armé si typique de l'architecture industrielle de cette époque. Ils étaient tous plus ou moins recouverts d'une couche noiratre, poisseuse et plus ou moins épaisse de résidus de gomme, résultat des millions de pneus fabriqués depuis des dizaines d'années dans l'antre. Le tout formait un camaieu passant par toutes les nuances du gris léger au noir profond. Entre le deuxième et troisième étage, inscrit en rouge, le lettrage de la marque avec son logo aux deux losanges couchés ressortait par contraste éclatant.
Je l'attendais avec impatience la vision de mon usine chaque fois que l'on empruntait cette portion d'A86, notamment tous les samedis pour aller à la maison de campagne, chaque fois elle surgissait ténébreuse, inquiètante, mystérieuse et pourtant si attirante et famillière. D'autant qu'ayant fait part de ma curiosité à ma génitrice, cette dernière toujours soucieuse de protéger et de mettre en garde sa progéniture contre les dangers inhérents aux activités industrieuses du commun, m'avait bien expliqué que c'était là la preuve éclatante, par contraste, de la saleté et de la pollution léthale qu'engendrait le processus de transformation du caoutchou en pneumatiques et combien le prolo condamné à oeuvrer chez Kléber hatait son trépas.
Colombes c'était aussi une palanquée de petits garages automobiles, scories du triangle d'or des activités du berceau automobile du début du vingtième siècle qui s'étendait dans cette banlieue nord-ouest parisienne. Revendeurs d'occazes en or garanties jusqu'à la porte, représentants Marchal ou Ferrodo, casseurs à la petite semaine échoués entre la place de Belgique et le pont de Charlebourg chassés qu'ils avaient été du bidonville de Nanterre au fur et à mesure qu'il était recouvert de barres de bétons ou de la colline de la défense ou poussait les premiers gratte ciels, réparateurs de batteries rongés jusqu'à l'os par les vapeurs d'acide, ou artisans à façon de radiateurs , faisceaux en cuivre toute épaisseur à la demande...
Et allant avec tout un tas de petits bouclards, petits zincs, boucheries chevalines, épiciers grainetiers avec les sacs de jutes posés à meme le trottoir devant la vitrine, triperies obscures ou des apprentis sortaient au petit matin vers les poubelles des tombereaux de viscères résultat des travaux inavouables de la nuit...

Aujourd'hui à Colombes un immeuble de bureau à la façade en verre a remplacé l'usine Kléber, devant le centre Leclerc des quatres chemins on peut voir des Belphégors qui discutent entre-elles alors que passent des berlines allemandes à vitres fumées au glass-tint. De la défense à Bezons l'avenue est coupée en deux par la ligne de Tramway dont un exemplaire passe de tant à autre quasiment vide alors que de chaque coté un flot continu de monospaces diesel à injection directe s'empètre résigné dans la circulation au ralenti. Un peu plus loin dans le ciel on apperçoit de tant à autre un drone de surveillance au-dessus du quartier des musiciens...

Comme c'est beau et juste mon Helmuth. Colombes c'est la ville où Rama Yade a poussé comme une fleur de printemps, c'est dire! Si ça se trouve, tu l'as croisée la gamine... Juste sous l'usine Kléber mais toi, tu avais le nez en l'air à admirer les petits carreaux encrassés

C'est beau mon Helmuth, et cela tient de la description de la banlieue dans le Voyage", le plus beau livre du XXème siècle, ce qui n'est probablement pas un hasard.......


Quand je lis ce ci, je me dis: "tiens, encore un descendant de Bardamu, comme ce bon Poète, comme Mézigue..."



Ah, à l'ouest de Colombes, de l’autre côté de la forêt de Saint-Germain, il y a encore la grande usine de Poissy, qui d'ici deux ou trois ans de destruction économique planifiée par flamby et son gang, sera retournée à l'état de friche industrielle, puis de forêt........ Dans trois ou quatre siècles, l'on y retrouvera les restes de presses à emboutir, comme l'on retrouva au prieuré de Poissy 28 juillet 1687 le cœur du roi Philippe, qui y avait été déposé dans une urne en 1314.....

Remarque très juste cher Oncle sur le futur dans trois ou quatre siècles qui m'en amène à l'esprit une autre :

Peut-etre à cette époque des historiens ou des chercheurs, chinois, coréens, hawaïens, ou japonais, frappés par la régression historique ainsi créé , écriront, compileront leurs textes et raconteront à leurs étudiants le passé pré-islamique de l’extreme occident eurabo-asiatique.
Alors à Séoul, Honolulu, Anchorage et Shanghai, on méditera en écoutant Jean Sébastien Bach, devant les images des fouilles de Versailles, de l'usine de Poissy ou de sa collégiale distantes de quelques encablures, sur le destin des civilisations et, comme aujourd’hui le voyageur s’interroge en voyant les Égyptiens modernes et regardant les Pyramides, Kim, Chang et Lu se demanderont : " Ce sont ces gens là qui ont fait ça ? "
Et le vent dans les ruines leur répondra " non " .


" La mesure de ce qui peut encore etre sauvé dépend en fait de l'existence, ou non, d'hommes qui se tiennent debout devant nous, non pour precher des formules, mais pour etre des exemples, non pour aller à la rencontre de la démagogie et du matérialisme des masses, mais pour réveiller les formes différentes de sensibilité et d'intéret. "
(Julius Evola, Orientations)

Je n'en suis même plus là, et crains que pas grand chose ne puisse être sauvé.

Nous sommes à la veille du 31 décembre 406, jouir du passage du Rhin par les Vandales et des grandes invasions subséquentes, ou encore à la veille des évènements que décrivit Raspail en 1973 dans "le Camp des saints", un ouvrage que je se saurais que trop recommander.

Peut-être, dans le meilleur des cas, resterons-nous quelques uns à savoir encore lire, en dépit de l'ère numérique et de la facilité intellectuelle et morale qui lui sert de triste cortège, et qui conserverons dans des livres imprimés la mémoire de ce qui fût, et qui transmettrons à nos successeurs, pendant un millénaire, comme le firent les moines du Moyen-âge, le goût de la lecture et du savoir.

Puis en l'an de grâce trois mille et quelque chose, viendra un nouveau Didier Érasme, qui sillonnera ce qui fût l’Europe pour collationner nos résidus imprimés dérisoires, et en faire le socle sur lequel surgira une civilisation brillante et humaniste, une nouvelle Renaissance......

C'est pourquoi je couve d'un œil jaloux ma bibliothèque, et vais commencer à faire provision de chandelles.....

Onkel Benz a écrit:Je n'en suis même plus là

en effet, si l'on juge par la suite

Onkel Benz a écrit: jouir ... et vais commencer à faire provision de chandelles.....

1984, livre prophète.

Oeil électronique = web-cam

ZORG19 a écrit:1984, livre prophète.

Oeil électronique = web-cam

Orwell avait vu encore pire : Interdiction de baiser

Il a peut être fait les réparations dessus... Enfin, faut espérer...
Il est aussi possible que Mercedes ai fait un diagnostique un intéressé peut être... en accentuant quelques petits problèmes... Ce qui ne me surprendrait pas...


J'viens de relire ton message... En effet en moins d'un mois c'est un peut dur de faire les réparations...
En plus, première main... on a tendance a croire qu'il l'a acheté LUI neuve, et qu'il la connait donc bien, ce qui n'est certainement pas le cas...
Il aurait pu la jouer plus fin, lui faire un petit rafraichissement et la vendre vers 2000 Euros, mais 4200...

Vu les photo on croirait l’intérieur sublime.

Pour moi, rien n'a changé sur cette auto (hormis son propriétaire), elle est telle que je l'ai vue en décembre ; par exemple, il manque toujours les interrupteurs des vitres électriques côté droit sur la console centrale, un détail sur une voiture à 1.100€, mais un défaut inacceptable sur une voiture à 4.200€.

Et s'il avait vraiment fait les réparations, je pense qu'il aurait écrit dans l'annonce que la voiture venait d'être révisée.

Dernière chose, je connais un peu la concession où cette voiture était entretenue puisque c'est justement la concession où j'achète mes pièces détachées, et je les trouve réguliers, pas du genre à vouloir gonfler artificiellement la facture, surtout sur une vieille voiture, ce n'est pas trop leur tasse de thé les 450SE, ils connaissent mieux les neuves, donc les anciennes, moins ils les ont à l'atelier et mieux ils se portent.

L'intérieur est en assez bon état mais il a quand-même des défauts, ceux que j'ai déjà signalé, et aussi les trous de fixation d'un radio-téléphone, sur l'habillage sous le tableau de bord, ça fait quand-même désordre.