Les Porsche du Mans

La première Porsche aux 24 heures du Mans fut ce coupé aérodynamique en 1951.
Aidée par l'importateur Auguste Veuillet, l'usine présenta ce modèle à caisse alu en 1951 :





Aujourd'hui au musée :



Auguste Veuillet et Edmond Mouche terminèrent 20e.

1952 : présentation du coupé 550.

Ce n'est pas parce qu'on n'a pas la voiture pour gagner au général qu'on ne peut pas faire de publicité sur sa victoire de classe !

Ces coupés compétition ci-dessus, présentés courant 1952, coururent au Mans en 1953.
Lors de l'édition 1952, il y eut ces trois coupés GT engagés (deux Usine et un privé) :



Abandon
11e place
Abandon

Brave petit 4 cyl. 1100 cm3 qui repart à la tache...



L'étoile Mercedes qu'on aperçoit est celle des stands des trois 300 SL. Neubauer avait mis ce calicot lumineux pour que ses pilotes ne perdent pas de temps la nuit à chercher leurs stands, à l'époque quasiment dans le noir !

Toujours le sens du petit détail pratique, qui fait la différence......

Onkel Benz a écrit:Toujours le sens du petit détail pratique, qui fait la différence......

tout a fait !!!

Puisqu'on en parlait, les Porsche du Mans 1953 :

550 n°44 Herrmann et Glöckler 16e
550 n°45 Von Frankenberg et Frère 15e
356 n°46 Olivier et Martin (privée) ab
356 SL n°49 Veuillet et Muller ab

Et quelques photos :



A Mulsanne, sans grand monde...



Après la course et ces belles 15e et 16e place, on pose en souriant :
Hans Herrmann (81 ans cette année), Paul Frère (décédé il y a deux ans) , Richard von Frankenberg (celui qui fit la super culbute à l'Avus) et Glöckler dont on a aussi parlé grâce à ses Porsche spéciales).



L'autre coupé 550 :



Le coupé 356, à la légende toute faite.



Le même doublant au large au S du Tertre-Rouge la Talbot "qui va moins bien marcher maintenant, forcément..."



Et je vois que j'ai même la 356 SL au pare-brise plat et vitres arrière tôlées...



Elle est immatriculée à Paris par l'importateur Auguste Veuillet (peut-être en TT, Transit Temporaire, donc hors taxe), mais engagée par l'usine. Juste répartition des frais d'une petite entreprise.

Coup de chance, j'ai les photos de toutes les Porsche engagées pour cette année-là.

Paul Frère.



Sans vouloir faire dans le mauvais genre......




J'ai eu l'occasion de discuter avec lui aux 24 heures de Francorchamps (impossible de me souvenir de l'année) et de prendre un repas en VIP la même année à la table à côté de la sienne, un personnage fabuleux.
Il avait avoué ne pas se remettre d'un accident avec une F1 (j'ai envie de dire Renault mais sans la moindre certitude) lors d'un test pour une revue.
Il avait raconté à Christine qu'il ne surmonterait jamais les séquelles laissées.

J'avais été fort étonné qu'il nous parle.

Huhu a écrit:Ce n'est pas parce qu'on n'a pas la voiture pour gagner au général qu'on ne peut pas faire de publicité sur sa victoire de classe !

Merveilleuse affiche en lavis

C'est bien aussi mon avis,
Aussi nous l'y avons mis
Pour le plaisir et l'envie.

Bien chanceux d'avoir croisé cet étonnant monsieur qu'était Paul Frère. Ceux qui s'y intéresse verront sur internet la vie complète qu'il mena, sportif, technicien, professeur, journaliste, pilote. Une définition d'un honnête homme du XXe siècle.

Le modèle 550 courut en 1953, engagé par l'usine tout d'abord sous forme de coupé (voir ci-dessus), au toit amovible. Bêtement, 550-01 courut sa première course sans son toit, au Nürburgring en mai 53, ... sous la pluie !
Ca ne l'empêcha pas de gagner.

En octobre, présentation du spyder 550 au Salon de Paris.
Au Salon ?
Oui, car Porsche envisageait un modèle civil.



On imagine les scènes d'émeute dans les rues...

Le Mans 54 : quatre Porsche usine, quatre exemplaires du spyder plus puissant : le 550 RS 1500 4 cyl.

Pratique cette photo de l'usine, on a toutes les voitures avant la course !



n°39 Claes - Stasse 12e



On a le droit de penser que la piste est bien étroite... D'où la grande attention du pilote quittant son stand. On voit la roue avant déjà sur la piste !



n°40 Gloeckler - von Frankenberg Ab
Pas de photo...

n°41 Herrmann - Polensky Ab

Virant à Indianapolis

Devant le panneautage Jaguar


n°47 Arkus Duntov - Gonzague 14e

A l'entrée de la courbe de Maison-Blanche, suivie d'un coupé Bristol


A l'approche de la ligne droite des stands, au fond... Maison-Blanche


Cylindrée et puissance augmentent, les Porsche remontent chaque année au classement...

Alors les Porsche, on dort ?!!

1955. On parlera hélas d'autre chose en cette foutue année.

Pourtant sur les six Porsche engagées, la moitié par l'usine, trois termineront remarquablement : 4-5-6, derrière Jaguar et Aston !

37 Porsche 550 RS 1500 Porsche KG : Polensky, Von Frankenberg 4e


38 Porsche 550 Spyder Walter Ringgenberg : Gilomen, Ringgenberg Ab (ici à la sortie du pesage places des Jacobins)


49 Porsche 550 Spyder Porsche KG : Arkus Duntov, Veuillet 13e


62 Porsche 550 RS Porsche KG : Gloeckler, Juhan 6e sortant du Tertre-Rouge pour double la Stanguellini, suivie par la Ferrari de Castellotti


65 Porsche 550 Spyder Gustave Olivier : Olivier, Jeser Ab


66 Porsche 550 RS 1500 Ecurie Nationale Belge : Seidel, Gendebien 5e